Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

soyons sérieux, parlons du péteux!

3 août 2020

La force de la chicane

Bien cher journal

Peut-on aimer la chicane? Je ne le pense pas. Par contre, quelle sorte de fleur émane d'une chicane?

La remise en perspective.

Celle qui cherche à remettre les pendules à l'heure, celle qui reprend ses droits d'expression, celle qui ose manifester son mécontentement.

J'ai toujours pensé qu'il fallait une grosse dose de confiance pour s'affirmer dans une chicane. Une grosse dose de confiance et une énorme envie de cesser la vie telle qu'elle nous est soumise.

La chicane sert à polariser les protagonistes afin de positionner d'une nouvelle manière la relation. Par la suite, tel une danse, le mouvement peut reprendre dans une autre cadence.

Souvent, dans une chicane, la capacité de comprendre les limites de tous et chacuns se découvre et s'extériorise.

Témoins d'une nouvelle manière de communiquer, la chicane symbolise la frontière de l'un comme celle de l'autre.

À partir d'une chicane, tout comme une tempête, les bases s'éclaircissent, se justifient et se renouvellent.

Les plus intelligents comprendront que la chicane n'est salutaire que lorsque ceux qui en ont recours n'ont plus aucune autre manière d'échanger. Sinon, la meilleure façon d'échanger est de se parler cordialement.

J'aime bien le livre de Marshall Rosenberg: les mots sont des murs ou des fenêtres. C'est l'art de s'exprimer sans jugement ni colère.

Sinon, la chicane permet l'explosion de ce qui restait tapis et enfouis en nous.

Une chicane est un tatou au coeur, bien sûr, mais la chicane permet un changement.

En cela, c'est salutaire bien souvent!

XXX
Matante Bizzz

Publicité
Publicité
4 mai 2020

COVID ennemi invisible

Bien cher journal

Il y a si longtemps que je ne t'ai pas écrit. Et pourtant, j'ai vécu plein de choses. J'ai pensé à toi, bien cher journal, tu es dans mes pensées quotidienne. Promis juré, je te serai fidèle.

La COVID, cet ennemi invisible qui fait que j'ai peur des autres, peur de ne jamais retrouver ma vie d'avant, peur que les choses changent pour de bon, est arrivé dans ma vie comme un divorce humanitaire.

J'ai toujours eu pour mon dire que lorsque les humains sont trop nombreux, une guerre éclate afin de rééquilibrer les choses. Pas que je m'en réjouisse, mais c'est dans la nature de la biologie.

Et là, cette guerre avec un ennemi trop petit pour bien le voir nous arrive en pleine figure à nous, pauvres humains.

Dans notre province, il y a des gens qui nous balancent un slogan que je trouve insipide: «ça va bien aller».

Oufff

Mon cerveau me fait mal. Comment en sommes-nous rendus à croire qu'un slogan puisse nous aider?

Et, je te jure, j'ai reçu plein de messages qui sont binaires: soit tu dis que ça va bien aller, soit tu te roules en petite boule dans un coin en pleurant. L'entre-deux n'existe pas.

Et le pire, c'est que les gens qui sont remplis de générosité, vont demander comment ça va... pour dire comment ils vont 2 minutes après l'avoir demandé.

À croire qu'ils ont besoin de jaser!

Ok!

Mais le prochain qui me demande comment ça va, j'attendrai en silence. L'insignifiance a atteint ma limite.

Cet ennemi invisible a cassé quelque chose en moi. Je ne sais pas encore ce que c'est, mais je sais que je suis cassée.

XXX Matante Bizzz

12 juillet 2016

Les chiens, nos beaux pitous

Bien cher journal

Hier, encore une morsure d'un pitbull. Un facteur allait tout bonnement porter le courrier chez son client, la porte entrouverte, 2 pitbulls sortent. Un de ces pitbull mord le facteur à la main. Jusqu'à là, je pourrais dire que c'est un accident.

Mais hier, aux nouvelles, j'entends une voisine raconter que « c'est impossible, se sont deux bons toutous, c'est un truc médiatique...!» Et cette voisine insinuait que c'était imposssible que les chiens aient mordu le facteur.

Eh Wo! 

Il semblerait que ce soit la deuxième fois qu'un des chiens ait mordu.

Pendant ce temps, le facteur est blessé.

Est-on rendu que nos chiens, nos beaux toutous sont intouchables? Ont-ils plus de droits que les humains?

Et sommes-nous rendus une société où nous sommes incapables de voir ce qui est visible? Cette jeune voisine avait un petit bébé dans ses bras. Va-t-elle croire son enfant si cet enfant lui dit qu'il a été mordu par les toutous de son voisin? 

Nos chiens sont des armes. On devrait les traiter comme tel. Un chien est une arme. 

Dire que nous allons investir des sommes astronomiques dans un registre des armes d'épaule qui ne donnera rien côté prévention de fusillade, mais prévenir des morsures, ça on s'en fout royalement! 

Trop de chiens ont trop de droits.

Et les humains, pendant ce temps, meurent de trouille.

XXX Matante Bizzz

19 mars 2016

les accolades

Bien cher journal

Tu m'as manqué. J'ai hiberné. L'hiver a été doux, mais j'ai passé mon temps à dormir. J'ai fait un début de pneumonie. 

J'avais envie de te parler des accolades. Je déteste en recevoir. Je n'en donne pas. J'ai l'impression que celui qui initie l'accolade démontre son incapacité à être à l'écoute de l'autre. Quand j'y pense, quand je l'observe, je constate un bris de mouvement de l'autre. Comme si celui qui racontait son épreuve se braquait un peu. J'ai souvent l'impression que c'est une manière de faire taire l'autre. Une manière de cesser l'écoute. Une mauvaise manière de consoler. En fait, plus j'y pense, moins j'ai de souvenirs de gens qui m'ont raconté que telle personne leur avait fait une accolade et que ça leur avait fait du bien. Par contre, si quelqu'un cherche une accolade après avoir parlé, là, c'est différent. L'initiateur de l'accolade est celui qui veut mettre un terme aux pleurs.

Ais-je de la peine à voir les autres pleurer?

C'est rare. Peut-être que je suis incapable de consoler. 

Je vais y réfléchir.

XXX Matante Bizzz

15 janvier 2016

peur de décevoir

Bien cher journal

Avec moi, c'est toujours la même chose. Je suis un feu de paille, un feu d'artifice.  J'ai tellement peur de passer pour une personne sans idées, stupide, sans intérêts que je m'efforce dès les premiers instants à parler intelligemment. Je sais que j'ai la capacité de m'intéresser aux autres et je pense que ça parait. 

Mais j'ai souvent peur de passer pour une fraudeuse intellectuelle. Comme si je me plaçais sur un podium et que j'aille peur qu'on me fasse déchoire de ce podium imaginaire. 

Et ça se voit quand ça arrive: les yeux cessent de briller, le regard tombe, le cou se tord légèrement. L'intérêt n'y est plus. Sans être la faute de qui que ce soit, ce regard, je l'ai fait et reçu. Toujours avec la même douleur. 

Dans le fond, nous sommes tous pareil: on désire être apprécié et admiré. 

Et moi, dans ma grande peur de passer pour une idiote, je me sabote. Je vais au devant pour dire des conneries. Ainsi, le jeu qui me hante cesse tôt. Je devrais porter un t-shirt avec une inscription: idiote perpétuelle. 

De cette manière, c'est plus simple pour moi de monter sur mon podium imaginaire plutôt que d'y descendre.

Bien cher journal

Quel genre d'individu peut bien passer son énergie à agir ainsi?

XXX Matante Bizzz

Publicité
Publicité
16 décembre 2015

Quand je pense à toi avec mon coeur

Bien cher journal

Il m'arrive de penser à des gens qui m'entourent. Et parfois je me braque, je me raidis, je me bloque quand je comprends qu'on cherche à me contrôler. Et je réagis comme si on volait mon intimité. Des paroles, des gestes, des commentaires... tout ce qui peut me faire chavirer. 

Ça me fait penser aux batteurs de femmes qui disent que c'est leur femme qui les ont provoqués, mais c'est un autre discussion.

Et quand je me réagis avec autant du vigueur, je suis dans un mode de contrôle, moi aussi. Et notre relation devient infecte. 

Mais quand j'arrive à penser à toi en te voyant dans mon coeur, tout s'éclaire. Plus personne n'a de pouvoir sur moi. Tout devient limpide et la discussion s'harmonise entre nous. Je suis au diapason.

Ce qui est bizarre dans mon affaire, c'est que j'aime quand je peux échanger cordialement avec l'autre. Comment se fait-il qu'il m'est si difficile de rester sur cette énergie? 

Rien n'est gagné. J'ai la tête dure. Rien n'est perdu. J'ai le coeur à la bonne place.

XXX Matante Bizzz

15 décembre 2015

S'étourdir

Bien cher journal

Depuis qu'un médecin m'a sortie de ma tombe, j'ai eu espoir de retrouver une vie bien à moi. J'ai sincèrement pensé que j'aurais pu retourner sur le marché du travail, d'avoir une place qui m'importait dans la société. Et coups après coups, je dois m'avouer que je ne retournerai pas sur le marché du travail. 

Je me suis étourdie durant ces deux dernières années. Étourdie et espérante.  Je me suis imaginée à faire plein de trucs qui me plaisait. Retourner aux études, me sentir jeune à nouveau. Et ce matin, je me réveille en me disant que je suis rendue vieille de corps. Il ne suit pas mes désirs. Je trouve ça difficile. 

Ce que je retiens, c'est que s'étourdir rend la vie agréable... à condition de rester étourdie.

19 octobre 2015

Donner un sens à l'épreuve

Bien cher journal

J'écoutais des dames discuter. Elles parlaient des épreuves. Une d'entre elles disait qu'elle croyait à un dieu autrement que ce qui lui a été présenté, un dieu plus grand qu'elle, une énergie qui sait quoi envoyer aux gens.

Et elle disait que cette pensée lui donnait la force de passer à travers les épreuves, que les épreuves étaient envoyées pour se dépasser, grâce au grand Manitou.

Je comprends qu'un épreuve, c'est dur à traverser. Et qu'au travers une épreuve, on puisse trouver une force, une énergie qui nous est nouvelle et qu'à partir d'une épreuve, on puisse se découvrir.

Mais de penser que le grand manitou est là, bienveillant.... 

Pour moi, c'est comme une figure parentale qui tape son enfant et que cet enfant finisse par croire que son parent le fait pour son bien.

Je me dis que si un grand manitou m'envoie une épreuve, pas question que je le remercie.... D'ailleurs, je ne remercierai jamais ceux qui tapent. 

18 octobre 2015

Nous le savions

Bien cher journal

Nous étions jeunes adultes, toi et moi, nous étions blasés de notre société, nous pensions au suicide pour en finir. On s'en parlait. On se disait que c'est de cette manière qu'on voudrait terminer notre vie versus souffrir...

Nous avons vieilli ensemble. 30 ans, c'est pas rien! 30 ans sans chicane et sans avoir eu l'impression que l'un d'entre nous était laissé pour compte. On s'entend bien ensemble, tout simplement. 

Je suis devenue malade, tu étais là. Jamais je ne pourrai te rendre la moitié des bontés que tu m'as données. 

Je savais que tu vieillissais, moi aussi, je vieillis. Et je m'inquiète de savoir qu'un jour, tu vas mourir... Comme tout le monde! 

Je me souviens de t'avoir dit, il y a si longtemps, que c'était obligatoire que notre union se dissolve:

soit je meure, tu restes seul, soit tu meurs, je reste seule, soit tu casses, je reste seule, soit je casse, tu restes seul...

C'est inévitable, obligatoire... et triste.

Et j'ai peur de vivre sans toi. Et j'ai peur de vivre sans homme, j'aime trop vivre avec un homme. Même si je sais que personne ne pourra t'égaler, ni même t'aller à la cheville, je préfère être avec un homme qui est propre, qui sent bon, qui m'abrille le matin, que je donne le manteau à son départ, un bizou ici et là... Toutes ces choses qui font que la vie à deux est douce...

Et je suis devenue malade... Et j'ai peur que tu partes.

Et moi, dans ma grande peur, j'ai voulu protéger mes arrières en cherchant un autre homme pendant que tu étais là, tout près de moi. 

Je sentais bien que tu me comprennais. Et, par hasard, j'ai discuté avec une amie que j'aime tellement  et qui m'a fait réfléchir.

J'ai compris que tout ce temps où je cherchais un autre homme, je ne vivais pas entièrement la relation qui m'attache à toi. C'est la peur de me retrouver seule qui m'habitait.  Pardon.

Qu'importe si il nous reste 2 semaines, 2 ans ou 2 décénies ensemble. Je veux gouter chaque seconde avec toi.

Je t'aime tel que tu es... Pour toujours.

XXX

18 octobre 2015

Té pas meilleur que moi!

Bien cher journal

J'ai été témoin d'un truc qui me fait réfléchir.  Comment se fait-il que je n'y avais pas pensé avant? Comment se fait-il que ce genre de truc se passe ainsi?

Être croyant, c'est correct, c'est légitime, c'est normal... Croire à un après-vie, à une aide pour traverser les épreuves du quotidien, ça va de soi pour la plupart des gens.

Mais, quand ces gens croyants savent qu'une personne parle aux anges et aux dieux et que ces mêmes anges et mêmes dieux leur répondent, on voit les croyants se dissocier.

Comme si dieu existe pour de vrai, c'est évident! Mais il ne peut se manifester réellement aux autres. Comme si ces bénis qui ont des privilèges de connection sont des imposteurs...

Et pourtant, les livres de croyants sont basés sur des gens qui croyaient avoir des antennes spéciales. C'est juste que ces gens ne sont pas nos contemporains. 

J'y vois une certaine forme de mépris du genre: «té pas meilleur que moi, j'ai la Foi (avec un F majuscule siouplait) donc j'aurais moi aussi des antennes spéciales! 

C'est hallucinant de voir les gens ne pas se rendre compte que ce n'est qu'une question de temps entre ceux qui ont contruit les livres de religion et nos contemporains qui se croient privilégiés.

J'imagine Moïse vivant aujourd'hui, il irait sur la montagne, descendrait avec ses 10 commandements, on l'enfermerait en psychiatrie... et pourtant, ses privilèges divins ont constitué la base de la religion.

C'est drôle pareil quand on y pense....

Raël, Moïse... c'est quoi la différence?

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 > >>
soyons sérieux, parlons du péteux!
Publicité
soyons sérieux, parlons du péteux!
  • Je veux une aide médicale légale pour mourir sans douleur quand j'en ressentirai le besoin. Avant de partir, je veux parler de trucs qui sont tabous, pour savoir si je suis seule dans mon univers. Bienvenue dans ma tête! Affectueusement Matante Bizzz
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
Pages
Publicité