La force de la chicane
Bien cher journal
Peut-on aimer la chicane? Je ne le pense pas. Par contre, quelle sorte de fleur émane d'une chicane?
La remise en perspective.
Celle qui cherche à remettre les pendules à l'heure, celle qui reprend ses droits d'expression, celle qui ose manifester son mécontentement.
J'ai toujours pensé qu'il fallait une grosse dose de confiance pour s'affirmer dans une chicane. Une grosse dose de confiance et une énorme envie de cesser la vie telle qu'elle nous est soumise.
La chicane sert à polariser les protagonistes afin de positionner d'une nouvelle manière la relation. Par la suite, tel une danse, le mouvement peut reprendre dans une autre cadence.
Souvent, dans une chicane, la capacité de comprendre les limites de tous et chacuns se découvre et s'extériorise.
Témoins d'une nouvelle manière de communiquer, la chicane symbolise la frontière de l'un comme celle de l'autre.
À partir d'une chicane, tout comme une tempête, les bases s'éclaircissent, se justifient et se renouvellent.
Les plus intelligents comprendront que la chicane n'est salutaire que lorsque ceux qui en ont recours n'ont plus aucune autre manière d'échanger. Sinon, la meilleure façon d'échanger est de se parler cordialement.
J'aime bien le livre de Marshall Rosenberg: les mots sont des murs ou des fenêtres. C'est l'art de s'exprimer sans jugement ni colère.
Sinon, la chicane permet l'explosion de ce qui restait tapis et enfouis en nous.
Une chicane est un tatou au coeur, bien sûr, mais la chicane permet un changement.
En cela, c'est salutaire bien souvent!
XXX
Matante Bizzz