Dieu, cet être d'Amour infini!
Bien cher journal
Beau-père se meurt. C'est normal. Ça nous arrive tous un jour ou l'autre. Lui, ça semble être le sien.
Quelqu'un de proche de moi l'a dit à une autre personne: une religieuse. Cette religieuse à dit à la personne près de moi d'appeler un curé pour les derniers sacrements.
Je refuse. Je n'en parlerai même pas à mon beau-père. Je sais comment il va réagir, il va paniquer. Ça été pareil avec ma belle-mère. Aucun prêtre. Elle qui faisait semblant de vouloir croire, elle aurait paniqué de se savoir mourante.
Donc, pour beau-père, je n'appelle pas de curé, c'est clair.
La personne près de moi me dit que je n'en sais rien, que ça lui ferait peut-être du bien, en tout cas, ça ne ferait pas de tord.
Je dis: «il m'apparait certain que du point de vue de l'autre côté de la vie, ça ne peut pas faire de tord, ça lui donne sa place au paradis. Mais, du point de vue du vivant, ça va le faire paniquer.»
Et la personne près de moi me dit que je pourrais en parler au beau-père.
Je dis non...
Je dis: «Es-tu en train de me dire que, la méchante en moi qui refuse de demander un curé pour beau-père va faire en sorte que Dieu, cet être d'Amour infini, lui, si bon, si juste, si aimable, va l'empêcher d'aller au ciel??? Si c'est le cas, on peut dire que ce Dieu n'est qu'un troudu-Q!»
La personne près de moi semblait contrariée, proche de pleurer. J'ai voulu lui rendre en d'autres mots mais avec le même fond...
Pas moyen.
Je suis sortie.
Mais, entre toi et moi, bien cher journal, comment pourrais-je qualifier un quelque chose qui se dit Amour et qu'il n'en fait qu'à sa tête? La peur doit être dominante pour osculter cette évidence.
Tant qu'à moi, j'en ai assez. Ce dieu, me semble minable.