Le parfait catch 22
Bien cher journal
Damn if you do, damn if you don't! Qu'on fasse quoi que ce soit, on est pris au piège. Une femme, au Québec, a tué ses 3 enfants. Elle était dépressive et a été emprisonnée. Son procès était sans cesse retardé. Elle était en prison et a été evaluée dans un centre psychiatrique. Or, elle a cessé de se nourrir. Et, si on cesse de manger, on meurt. Elle voulait retrouver ses enfants. Elle est morte de faim.
Son avocat a vu à ce que son désir soit réalisé.
Ça nous place dans un drôle d'état. Si cette femme était saine d'esprit, elle pouvait cesser de manger, elle pouvait se suicider. Si elle n'avait pas sa capcacité de jugement, après son procès, elle n'aurait pas été emprisonnée pour le meurtre de ses enfants.
Comme elle n'avait pas de maladie mentale, elle était saine d'esprit, c'est binaire comme réflexion.
Alors, on a soit une femme saine d'esprit qui serait emprisonnée pour le meurtre de ses enfants, soit une femme atteinte de maladie mentale qui serait libre.
Si elle n'avait pas sa capacité de jugement, on l'aurait forcé à manger. Par la suite, on n'aurait pas pu dire qu'elle avait sa capacité de jugement à son procès.
Elle est morte de faim. J'ai honte de notre psychiatrie.
Mais ce qui est grandiose dans cette histoire, c'est qu'une personne saine d'esprit puisse se suicider.
Avant, il me semble que tous les psychiatres et les psychologues s'entendaient pour dire qu'un suicidaire était automatiquement atteint d'une maladie mentale.
Je ne verrai plus le suicide de la même manière.