«J'ai fini de m'inquiéter»
Bien cher journal
Ce matin, il me vient en tête une anecdote. La mère d'une de mes amies n'en pouvait plus de voir sa fille de 18 ans rentrer trop tard à la maison pour son âge. À chaque fois, c'était pareil: la mère était assise au coin de la table, incapable de dormir parce qu'elle s'inquiétait à savoir si sa fille était en danger ou non... Et à chaque fois, c'était pareil, la fille disait à sa mère qu'elle n'aurait pas dû s'inquiéter...
Un jour, ou plutôt une nuit, la fille rentre encore trop tard.
La mère a changé de tactique. Elle lui a dit de venir s'assoir et lui a dit qu'à partir de maintenant, elle cesserait de s'inquiéter de sa fille. «Tu veux rentrer tard? Tu passes un bon moment pendant que moi je m'inquiète? C'est maintenant terminé pour moi: je ne m'inquiéterai plus de toi!»
La fille a été déstabilisée. Comme si elle perdait un pouvoir face à sa mère et a cessé de rentrer tard.
Bien cher journal...
Il me vient en tête une autre anecdote.
Je connais une mère qui était plus qu'épuisée de voir son garçon alcoolique passer des nuits dehors, on ne sait où, on ne sait avec qui... Mais ce garçon revenait à la maison familiale. Parfois 2 jours plus tard, parfois avec un oeil au beurre noir... Trop saoul... pas encore dégrisé.
Sa mère avait beau lui dire qu'elle s'inquiétait, rien n'y faisait.
Un jour cette mère devait découcher. Ses enfants savaient (sauf celui qui était alcoolique) qu'elle ne rentrerait pas à la maison.
Le lendemain, ce garçon acceuille sa mère en lui reprochant de ne pas être entré pour coucher!
Alors cette mère, fine stratège, a pris cette occasion pour faire comprendre un truc à son fils.
Elle s'est mise à parler comme une saoulonne, pointant du doigt, perdant un peu l'équilibre.... Et elle a dit qu'elle avait bu toute la nuit.
Le fils n'en croyait pas ses yeux... Sa mère qui n'avait jamais bu de sa vie devenait alcoolique? Et le garçon commence à chicaner sa mère de boire et de ne pas rentrer à la maison...
La mère a pris sa voix normale et à dit à son fils: «Maintenant tu dois bien comprendre ce que je vis quand tu n'es pas à la maison et que c'est moi qui s'inquiète!»
Les autres enfants ont bien ri de cette situation.