concrètement (suite de mettre de l'ordre...)

J'ai 2 exemples de classement: un pour une personne et l'autre pour un événement.

1) J'ai déjà rencontré virtuellement une femme. Je la trouvais bien articulée, franche, honnête... bref,  quelqu'un avec qui je voulais être amie.  Mais je ne voulais pas voir en moi-même que je cherchais absolument à être de son côté plutôt que d'être son ennemi: Et ça, ça m'appartient de voir en moi ce qui me motivais d'agir ainsi: La lâcheté me motivais à vouloir être son amie à tout prix donc je me contorsionnais de bien des manières à rester gentille avec elle même si elle faisait des colères terribles.

Et avec le temps, j'ai fini par déduire que cette femme médisait sur moi et comprendre que sa «franchise» n'était qu'une incapacité de voir les situations dans leur globalité, alors elle griffait tout ce qui intervenait contre ses idées. Et c'est à moi de comprendre comment JE réagis et c'est à moi de savoir si ce que j'observe chez l'autre est fondé dans la réalité de l'autre.  Quand cette femme s'est tannée de moi, pour toute sorte de raison, j'ai du me demander sincèrement qu'est-ce qui m'appartenait et qu'est-ce qui lui appartenait pour pouvoir et m'observer et pour pouvoir la «classer». Et je me suis observée: j'ai été gentille par lâcheté mais aussi parce que je suis assez gentille de nature même si je dis ce que j'ai à dire. Je préfère paraître hypocrite, confrontante, téteuse what so ever!  Moi je sais que j'ai été gentille en disant ce que j'avais à dire: le reste ne m'appartient pas. Mais elle, cette femme, je l'ai classée dans les incapables de discuter, dans les colériques, dans les idéalistes incapables de comprendre beaucoup de choses. Alors quand je la vois, je regarde à savoir si elle est encore bien classée et jusqu'à date, le classement me semble à la bonne place.

Je sais, je me place supérieure dans mon attitude mais je dois, du même souffle voir qui je suis et comment je réagis avec ce genre de monde, je dois moi aussi, me classer!

2) La mort. Perdre un être près de nous. La mort fait parti de la vie, mais dire cela n'est que dans le mental. J'ai perdu un frère dont je n'étais pas proche sentimentalement. Mais c'est moi qui étais là. Et si je dis cela, c'est que c'est important dans mon classement. Comme c'est moi qui a demandé au médecin de laisser mourir mon frère mais avec du confort et comme c'est mon frère qui a versé une larme de son oeil qui n'était pas paralysé, il me reste en tête l'idée qu'il a peut-être pensé que je voulais me débarrasser de lui. Alors, sur mon bureau, j'ai le dossier «il pense peut-être que je me suis débarassé de lui.» Et je dois comprendre tout ce qui me motive de ne pas passer outre même si mon intention était non seulement noble mais nécessaire. Même si ça fait 3 ans que ce dossier est sur mon bureau, je sais que j'ai bien agi. Je sais que j'agirais comme je l'ai fait avec ceux que je chérie. Mais ce dossier reste en bonne parti sur le bureau parce que je ne cesse de penser qu'il est peut-être mort en pensant que je voulais me débarasser de lui et j'ai beau virer de tout bord tout côté, je refuse d'enjoliver quoi que ce soit pour me dire qu'il devrait penser autrement que ce qu'il a peut-être pensé.  C'est son droit de m'en vouloir et la réalité est que je ne le saurai jamais.

L'idée libératrice et constructive dans cette manière est d'accepter de voir tout ce qui me touche et de ne pas feindre d'ignorer quoi que ce soit parce que sinon lorsqu'une situation semblable reviendra, j'aurai trop d'émotivité pour passer outre. Je pense que ça s'appelle l'intelligence émotionnelle.

Voilà

Matante Bizzz XXX

Comments

[Jo]

Je trouve tres intéressante ton histoire de classement, je vais m'y essayer, ca me ferait surement du bien de sortir par écrit mes ressentiments envers certaine personne.
Merci Liz.........