sur une île
J'arrive de vacances. Des vancances de marche. Sur une île. Autrement dit, de la terre (peu de terre) entouré d'eau (beaucoup d'eau).... Pas de pont, peu d'habitants. On traverse le fleuve en traversier, en avion ou au pire, à la nage! Mais comme la marée s'amuse à baisser et à monter, je suggère que cette option soit délaissée.
Bon, passons le trip que j'ai eu avec mes chums de marche et arrivons-en à ce qui me paniquait.
Premièrement, le traversier! Hou-la-là! Avec des camions sur le traversier et la marée montante, je dois dire que j'en ai été quitte pour un mal de coeur. Quand le premier camion est embarqué sur le bâteau, tout ce que je me rappelle, c'est qu'un instant je voyais l'horizon avec la terre, les arbres, l'herbe et qu'ensuite, je ne voyais que le ciel, juste du ciel. Pourtant, je ne regardais pas en haut... Suivi d'une vision avec juste de l'eau ... On recommence: le ciel, l'eau... Trois camions ont ainsi fait notre apprentissage de l'instabilité! Alors, on part. Yahouuuuu La vità es bellà!!!
... Vous dire le mal de coeur... Je pensais que j'allais en perdre mon dentier...
Mais bon! Pas grave, Dans le fond, qu'est-ce que c'est un tout petit mal de coeur pour être avec ceux que l'on aime et tripper avec eux!
Aussitôt le bâteau parti... Ah!!!!!!!!!! Je me rends compte qu'il n'y a pas de Wall-Mart! Pas de Tim Horton pour mon chocolat chaud quand j'en veux un! Panique dans le ciel.... Que vais-je faire si j'ai besoin d'un truc qui assouvira mes tensions??? Hein? Hein? Hein? Matante, t'avais pas pensé à ça, hein???? C'est comme si j'étais parti au loin en me disant que mes robinets étaient ouverts! Rien de moins!
Mais bon! Amusons-nous... Et c'est ce que j'ai fait: j'ai pris des photos. J'ai pris la photo du siècle. Pour ce faire, j'ai été sur la terre dont l'eau était fraîchement partie. Je marche sur les joncs qui sont couchés à cause de l'eau. Un petit floc-floc» se fait entendre à chaque pas et je vois un peu d'eau restante sous mes souliers. Bofff! Je vais faire attention... «Clic» «Clic» «Clic»... Vous savez dans quelle bulle on est quand on pose des trucs... Époustouflant comme panorama...
Bon! J'ai assez pris de photos, je me retourne pour retourner au village. J'ai perdu mon chemin mais je vois une ligne où les joncs semblent plus couchés qu'ailleurs. En fait, il semble y avoir un chemin parfait pour mon petit moi-même... Alors d'un pas ferme j'avance... «Floc-floc-floc»... Mais voilà que je m'enfonce un peu... Bah! Pas grave! J'arrive au chemin... Mais j'ai réussi à m'enfoncer rapidement jusqu'au genou. La première chose que j'avais en tête était de sauver le kodakkkkkk avec MA photo du siècle! Très vite j'ai compris que le ti-kodak contenant LA photo du siècle ne serait peut-etre pas ce qui devait me préocuper. Wo-hO! Il faut que je me sorte de «ça»! Pourtant, il était impossible que ce soit le fleuve puisque j'étais rendue près de la route. Mes yeux se lèvent et je vois un rouleau de ciment sous la route. Et l'eau qui y sort faisait un plancher dont les ronces ne poussaient pas... Ah bin oui! Les ronces ne pouvaient pas poussser puisque l'eau qui y sort est..... l'eau usée des villageois!
... L'odeur... Heuhummm être mouillée de tite-eau propre aurait été un délice à côté de ce que j'avais... Matante a vite compris à quel point elle humait un parfum particulier. Une chance qu'il faisait beau, j'ai pû ôter mon linge dehors. Une chance que j'vais un sac de plastic étanche...
Mais quel beau voyage pareil. La prochaine sortie sera près d'une ville et il doit y avoir des ponts! hahahaha
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