cherche un signe
Ce matin je me suis levée sans étourdissements. Mais je pleure sans cesse. Non, je ne me sens pas en dépression, je ne vois pas la vie en noir, c'est juste que je me sens à la croisée des chemins.
Voyez-vous, il y a un truc que je ne veux absolument pas vivre: celui d'être à la merci des autres et vivre aux dépends des autres. Pour moi, j'ai vécu «ça» étant jeune et j'ai savouré en totalité ce que ça goute et je n'y vois aucun gains. Pareil pour la maladie! Je n'en vois aucuns gains collatéraux. Or, je suis... invalide, je dois bien me l'avouer. Depuis 6 ans, mon conjoint me fait vivre. Ce n'est pas que j'aille quoi que ce soit contre lui, Oh non! C'est tout le contraire! Mais je déteste être à la remorque des autres. Je ne voulais pas me marier justement pour cela. Je ne voulais pas d'enfants justement pour ne pas être dépendante de qui que ce soit. Je dois avouer que j'ai sacrifié le désir d'être mère afin de me sentir libre.
Mais là, c'est vraiment la jonction limitrophe dans ma capacité.
Je n'arrive plus à me servir de mes bras comme je le voudrais. Et j'ai une requête en main afin de l'envoyer à un neurochirurgien pour me faire opérer pour une laminectomie dans les vertèbres cervicales. Sténose spinale et foraminales cervicale. Pas une petite opération. Sur deux vertèbres et 4 sorties de nerfs (foramen). Et c'est là où je me sens coincée!
Premier constat: je ne peux plus vivre comme je le suis, pas à mon âge. Je n'arrive plus ni à prendre des marches ni à faire des trucs qui me plaisent. Donc, je devrais vouloir me faire opérer. Or... si je me fais opérer et que le neurochirurgien se trompe d'un demi millimètre, c'est ma moelle épinière qui sera la première à se faire couper. Et si ça arrive, je serai foutue et c'est la mon deuxième constat: Ne plus être capable de mettre fin à ma vie par moi-même.
Donc, je suis en réflexion profonde avec mon moi-même: soit je fasse confiance à un neurochirurgien (et lequel???), soit j'en finisse quand je ne serai plus capable de vivre sans rien faire et prendre des médicaments le soir quand le cou me brûle.
Je cherche un signe du destin. Je sais, je suis athée, bien athée mais j'ai besoin de croire que la destinée me fera un signe sous peu...