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soyons sérieux, parlons du péteux!
29 mai 2013

anecdote...

Bien cher journal

 

Je ne sais pas pourquoi j'ai envie de remémorer ce qui m'est déjà arrivé. Toujours est-il que je vais le partager même si j'inclue des gens. Je vais essayer de le faire le plus anonymement possible.

 

Je travaillais dans une petite place. J'y ai travaillé pendant 3 ans. Les deux premières années, j'avais une cheffe en or. Elle, elle était engagée par mes patrons (un mari et sa femme). La troisième année, ma cheffe est partie et une autre cheffe l'a remplacée. Or, cette nouvelle cheffe... quelle merde! Bordel!

 

J'étais belle, mince, musclée et joviale. Elle... frustrée et jalouse. Ça peut paraitre prétenxieux de ma part mais ça m'a pris du temps à le comprendre... Bien des années. Je pense que j'ai réveillé en elle une espèce de peur d'être délogée de son poste et une menace à sa féminité. Alors, en bonne menacée, elle a sorti ses griffes et m'a isolée.... On peut dire que pour être isolée, j'ai été isolée!

 

Elle a commencé à jaser aux autres employées (et je ne sais pas comment elle a fait) et a fait en sorte que les autres employées ont cessé de me parler. Si j'ouvrais la bouche, on me disait un truc du genre: «Oh toi... tu parles encore!... C'T'une blague!!!» et la fille partait. Mais ça faisait la job. Je n'avais pas le droit de faire quoi que ce soit sans demander la permission à ma cheffe. Même aller aux toilettes. Alors j'étais assise dans mon coin et ma cheffe disait aux patrons que je ne faisais rien.

 

Je ne sais pas ce qui est arrivé mais elle a même réussi à mettre mes patrons de son côté. C'était un petit kiosque de fruits et légumes. Quand j'achetais mes fruits et légumes, j'avais l'habitude d'acheter quand j'étais seule. Je n'ai jamais rien volé et de toute façon, avoir voulu voler, j'aurais pû le faire quand j'y travaillais seule.  Alors un jour, mon patron entre dans le kiosque en me parlant fort. Je n'avais jamais eu un seul mot de discorde ni de ma part ni de celle de mes patrons en deux ans mais cette année-là, l'année où j'ai eu une nouvelle cheffe, a été dure. Alors mon patron entre dans le kiosque et commence à me dire que je n'avais pas le droit de faire mon épicerie seule, que je devais la faire avec quelqu'un d'autre. Je lui dit d'accord pour cette nouvelle consigne, consigne que j'ignorais. Alors là, il se fâche en me disant que je «savais» que je n'avais pas le droit de faire mon épicerie seule. J'ai eu la bonne idée de lui tenir tête en disant que j'étais assez fiable pour rester seule le soir, que j'étais assez fiable pour vendre aux clients mais que je n'étais pas assez fiable pour faire mon épicerie seule... Et que si je «voulais» voler, je pouvais le faire quand j'étais seule...

 

Mauvaise idée!

 

J'ai eu un quart d'heure où je voyais le regard de ma cheffe qui avait les yeux pétillants, elle jubilait au max... Enfin, j'étais à sa main!

 

Alors j'ai dit au patron que désormais, je savais que je devais faire mon épicerie en compagnie d'une autre personne.... Je n'ai plus jamais acheté chez eux!

 

D'autre part, cette cheffe et moi avions de la famille commune. Alors j'entendais, par ouïe-dire, que ma cheffe avait dit ceci et cela à mes patrons, que j'allais passer un mauvais quart d'heure...des bla-bla-bla qui me rendaient service à savoir mais dont je ne pouvais me servir.

 

Un jour, j'ai eu l'idée d'en parler à ma patronne. Et je lui ai dit à quel point j'étais malheureuse de travailler là. Et elle m'a dit que ça allait se régler. Elle a eu la «bonne idée» de rassembler tout le monde et elle a demander à tout le monde de dire si quelque chose n'allait pas. Et que si personne ne parlait maintenant, qu'on devait se taire.

 

Comment aurais-je pû parler? J'étais la seule à rester dans mon coin, à être isolée, les autres filles me traitant de toute sorte de trucs. Aurais-je vraiment eu de la crédibilité si j'avais parlé? J'avais eu la preuve que je n'aurais pas été prise au sérieux avec l'engeulade de mon patron.

 

Alors je me suis tue. Et je suis partie.

 

Je savais qu'on ne me croyait pas. Je le sentais.

 

L'année d'après, ma cheffe recommence son manège avec une autre fille (celle qui m'a remplacée). Et il faut croire que cette fille avait plus de capacité de se faire prendre au sérieux, mes patrons l'ont crû. Peut-être avais-je fait en sorte que mon départ avait titiller l'intelligence de mes patrons?

 

Toujours est-il que la nouvelle fille avait parlé aux patrons et c'est ma cheffe qui s'est fait montrer la porte. Mes patrons m'ont rappelé pour que je retourne là. J'ai dit non merci, je suis bien où je suis rendue.

 

Comment aurais-je pû retourner là si ils m'avaient démontré clairement qu'il ne me croyaient pas?


Je ne sais pas, bien cher journal, comment les autres font pour qu'on croit ce qu'ils disent. Je n'ai pas cette faculté.

Mauvais Karma... Il ne cesse de se répéter.

 

 

 

 

 

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soyons sérieux, parlons du péteux!
  • Je veux une aide médicale légale pour mourir sans douleur quand j'en ressentirai le besoin. Avant de partir, je veux parler de trucs qui sont tabous, pour savoir si je suis seule dans mon univers. Bienvenue dans ma tête! Affectueusement Matante Bizzz
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