Nourriture, les fêtes, les souvenirs...
Bien cher journal
Le temps des fêtes arrive et je suis obèse. 50 livres en trop. Pour moi, le temps des fêtes est un mélange d'excitation et d'agacement. C'est trop. Trop de bouffe, trop de visite, trop de becs, trop de fausse joie.
Un souvenir de mon enfance me remonte en tête.
La nourriture.
Chez nous, la nourriture était un gage de convivialité. Donc, pour faire parti de la gang, on devait avoir une grosse assiette. Toujours des desserts sur la table. Toujours des tentations mêlées à une atmosphère que je ne supporterais plus.
Pour ma mère, la nourriture était un gage de bienveillance. Pour mon père, c'était un gage d'abondance.
Je comprends bien que leur époque était celle de la grande crise de 1929. Et ils ont voulu donner ce qu'ils n'avaient pas reçu. Ça, je le comprends.
En même temps, je revois mon père nous dire: «tu manges rien que ça?... Prends-en plussss!»
Et je revois ma mère se valoriser quand nous mangions avec appétit.
J'ai envie de pleurer... et de vomir.