Ton silence te rend complice

Je comprends les gens qui n'aiment pas la chicane. C'est un état de confort, de facilité et d'absence de prise de position... Absence de prise de position??? Non! C'est justement une prise de position que de savoir quelque chose et de rester silencieux.

Je vais prendre un exemple qui s'est passé au Québec. Il y a eu une chanteuse qui s'est faite abusée sexuellement par son gérant. Elle était dans la jeune dizaine quand ça a commencé. Tout son entourage n'a «rien vu». Rien vu??? pffff!!! je n'en crois rien. Je pense plutôt que les gens ont feind de ne rien voir. Tiens! Pour être gentille, j'irai d'une explication: il semblerait que lorsque le cerveau n'arrive pas à se faire à l'idée de quelque chose de trop pénible, on ignore ce que l'on perçoit.

Toujours est-il que dans le cas que je présente, j'imagine très bien la mère dire à sa fille qu'une chance qu'il y a son gérant dans leur vie de misère.

Alors la fille a servi de monnaie d'échange.

Quand elle a fini par dévoiler son terrible secret, elle s'est mis à dos toute sa famille. Tout son entourage a juré n'avoir jamais rien vu.

Ouin!

Dans une échelle moins tragique, ce genre de silence est tout autant un acte de complicité. Complicité de lâcheté, de peur de faire des vagues. Tant qu'à moi, j'observe les gens et par leur comportement, je sais comment les classer: les lâches et les justes.

Comments

[sevie]

C'est tellement vrai, il y a beaucoup de personnes qui "quand leur cerveau n'arrivent pas à se faire à l'idée que quelque chose de pénible est en train d'arriver, ignorent ce qu'ils perçoivent" c'est une excellente définition du déni...c'est comme si le cerveau disjonctait pour faire partie de la société, d'une famille...Etre juste c'est aussi, souvent, se retrouver seul(e)...mais après tout, comme je le dis, il vaut mieux être seul(e) que mal accompagnée...