Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
soyons sérieux, parlons du péteux!
10 septembre 2013

Égoïste

Bien cher journal

 

L'égoïsme ultime est celui de se faire subir aux autres. C'est celui qui préfère faire la victime que de voir qu'il est une charge. C'est celui qui dit à ses proches qu'ils ne s'occupent pas assez d'eux. C'est celui qui dit à l'autre, tel un reproche: «Je vais rester à la maison tant que X pourra s'occuper de moi».

 

Égoïsme.

 

Il n'y a pas d'autres mots.

 

Un malade à la maison devrait dire qu'il est heureux d'avoir le privilège que l'autre s'occupe de lui. Un malade devrait remercier l'autre qu'il prenne soin de lui. Un malade devrait dire qu'il ira en centre d'hébergement quand il sera trop lourd à supporter plutôt que dire qu'il ira en centre d'hébergement quand l'autre ne sera plus capable de s'occuper de lui.

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
R
Ouin, je comprend,,,
Répondre
M
J'aimerais juste dire qu'avec ce texte, je ne parlais pas de papa côté égoïsme. Mon père avait la délicatesse de me remercier à chaque fois que j'allais le voir. Je pensais à quelqu'un qui vient de mourir et dont sa femme me confirmait qu'elle était tout simplement épuisée et que son mari prennait sa femme pour un tapis. <br /> <br /> <br /> <br /> Si j'ai parlé de mon père, c'est que nous ne savions pas comment on aurait pu le placer. <br /> <br /> <br /> <br /> ... Savez, mon père, avant d'aller pour une dernière fois à l'hopital, m'a dit: «J'te remercie pour toutes les fois où tu t'es occupé de moi»... Mon coeur a failli exploser... trop d'émotions d'un coup! J'aurais aimé avoir une vraie relation père-fille à partir de ce moment-là.
Répondre
R
L'instinct de survie te signale que tu es au bout du rouleau, alors que ta conscience te dicte de continuer... encore un peu. Difficile? Oui dans la mesure où l'oubli de soi au profit de l'autre est sans répit. Et c'est sans compter le lien familial qui rend la décision encore plus difficile à prendre. Et les sentiments et les émotions se mélangent... c'est la confusion. Mon père est parti très rapidement d'un cancer qui ne lui a laissé que trois mois de répit aux soins hospitaliers. Nous n'avons pas eu à vivre ce que tu as vécu... heureusement?... Je ne crois pas finalement. Après tant d'années d'attente, j'aurais plutôt espéré pouvoir échanger un peu plus longuement avec lui, malade ou pas. Ma mère par contre, depuis le décès de son mari, laisse chacun sur la chaise électrique! Elle ne semble pas malade mais ici, les deux premières phrases du présent texte s'apliquent... Mais je crois que c'est si peu cependant à côté de ce que tu as pu vivre dans ta situation avec ton père. Mais je ne crois pas qu'il s'agisse d'égoïsme. Dévouement... à bout de souffle physiquement et moralement surtout?... Je pencherais plus pour cette hypothèse. Et dis-toi que l'attachement qui uni deux êtres, c'est très fort, envers et contre tous... contre soi-même parfois, quand l'amour est là....
Répondre
M
La langue à terre... C'est la seule image qui me vient en tête pour dire ce qu'est être aidant naturel. Il est difficile de voir mourir une personne à petit feu... qu'on l'ait aimé ou non. Pour ma part, et j'espère qu'on m'excusera, il m'est arrivé de souhaiter une mort rapide et indolore au malade. <br /> <br /> <br /> <br /> Et comme j'ai la «chance» maintenant de connaitre l'autre côté de la médaille, je sais ce que je fais subir à mon amoureux. <br /> <br /> <br /> <br /> J'ai une bonne orthothérapeute à qui je disais que mon chum me tombait sur les nerfs... Elle m'a dit que je devais tomber autant sur les nerfs de mon chum que lui sur les miens. Et j'ai aimé ce commentaire direct qui m'a remis sur mes rails.<br /> <br /> <br /> <br /> Si je reviens à l'égoïsme du malade, je pense qu'on peut s'en rendre compte mais je pense que l'inconscient trouve trop dur de voir qu'on en est rendu là alors, on ignore. <br /> <br /> <br /> <br /> Quand est venu le temps de parler sérieusement de placer mon papa, nous ne savions pas comment on pourrait lui annoncer qu'on n'en pouvait plus. Il est mort et il n'aurait pas pu revenir chez lui. C'est dur de se mettre à la place des autres, moi je sais que ma place était tough en titi. Je pense qu'on a tous pleuré, seuls dans nos coins.
Répondre
L
Est-ce de l'égoisme ou tout simplement le fait que la personne ne voit pas jusqu'à quel point elle est un fardeau pour l'autre?<br /> <br /> <br /> <br /> Est-ce qu'une fois malade et en perte d'autonomie une personne à la capacité de ce qui est le mieux pour elle même et encore plus difficile ce qui est mieux pour son aidant naturel?<br /> <br /> <br /> <br /> Je pense que c'est une réflexion que chacun devrait faire maintenant qu'il est en santé. Mais je ne connais personne d'Autre que toi qui a ce genre de rélexion profonde face à la maladie, la perte d'Autonomie et la mort. Donc par le fait même je ne vois pas dans mon entourage de personne qui serons capable d'Avoir cette réflexion, j'imagine de d'Avoir eu a s'occuper d'une personne en perte d'autonomie amènera la réflexion pour soi-même
Répondre
soyons sérieux, parlons du péteux!
Publicité
soyons sérieux, parlons du péteux!
  • Je veux une aide médicale légale pour mourir sans douleur quand j'en ressentirai le besoin. Avant de partir, je veux parler de trucs qui sont tabous, pour savoir si je suis seule dans mon univers. Bienvenue dans ma tête! Affectueusement Matante Bizzz
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
Pages
Publicité