5 regrets...
Bien cher journal
Bronnie Ware, cette infirmière australienne qui travaille au soins palliatifs, a écrit un livre: «Top 5 Regrets of the Dying». Ce livre vient de sortir en français:«Les cinq plus grands regrets au moment de la mort» .
Parlons franchement...
Comment dire... Je ne marche pas dans aucuns de ces regrets. Je n'y vois que des subterfuges pour prétendre qu'on a des regrets.
1) Je regrette d'avoir vécu selon ce que l'on attendait de moi et non en fonction de mes aspirations:
Donnons comme exemple une femme qui est devenue infirmière pour plaire à son père mais qui voulait être comédienne... Revenir en arrière, vivrait-elle vraiment ses aspirations? J'en doute parce que dans le fait de répondre à l'aspiration de son père, il y avait quelque chose d'indicible, quelque chose d'inconscient qui amenuisait son gout de devenir une comédienne. Et en ce moment précis, ce qui aspirait le plus cette jeune fille, c'était de plaire à son père.
2) Je regrette d'avoir travaillé autant au détriment des autres aspects de ma vie:
À chaque jour, on décide tous de ce qu'on va faire. On imagine que travailler nous apportera le bien-être, le meilleur... On imagine qu'on est obligé de travailler. On imagine qu'on a besoin d'argent. À chaque jour, on décide.
3) Je regrette de ne pas avoir eu le courage d'exprimer ce que je ressentais:
Oufffff! Ce regret-ci est énorme! Dans nos rêves, on peut imaginer que l'autre acceptera nos doléances... Si on se retient d'exprimer ce qu'on ressent, c'est pour une raison bien simple: on sait que l'autre n'acceptera pas ce qu'on va dire et que c'est nous qui sommes incapables de vivre avec la conséquence de ce qu'on a dit.
4) Je regrette de ne pas avoir gardé le contact avec mes amis:
Quand on cesse une amitié, il n'y a qu'une raison: c'est que quelque chose nous tannait dans cette amitié-là. On peut imaginer que de beaux moments mais si c'était le cas, il n'y aurait pas autant de divorces!
5) Je regrette de ne pas m'être permis d'être plus heureux:
Comment peut-on se retenir d'être heureux? Il arrive que notre malheur ne soit que par désire de contrôle. Arrivé à la fin, où tout contrôle est rendu illusoire, on se dit qu'on a passé une grande partie, sinon toute sa vie, à être malheureux alors qu'en fait, le seul malheur était dû à notre besoin (bien comprennable) de sécurité.
Bien cher journal
Je constate que même sur notre lit de mort, bien des mensonges se disent.