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soyons sérieux, parlons du péteux!
28 octobre 2013

Octobre s'achève

Bien cher journal

Octobre se termine et moi je suis en vie. Je reste en vie. Je veux vivre. Je suis contente d'être en vie. Après 8 longues années à me demander quel mal pouvait bien me hanter, j'ai enfin eu une délivrance en recevant le plus beau cadeau de ma vie: mon opération à la colonne cervicale.

Il y a 8 ans, je me suis cogné la tête sur un poteau en fuyant un chien qui courait furieusement vers moi. Jamais je n'ai eu la capacité de travailler par la suite. Je vivais au crochet de mon bien cher et tendre conjoint. Qu'aurais-je fait sans lui?

8 ans à me demander ce que je pouvais bien faire pour retrouver mon énergie qui m'a toujours distinguée. 8 ans à faire des recherches sur les exercices physiques que je pourrais bien faire, 8 ans à chercher si mon mal serait psychologique, 8 ans à me demander si je m'écoutais trop...

À cette époque, je n'avais plus de médecin de famille, ayant perdu le mien par pure imbécillité de ma part... Il y a 18 ans, j'avais un bon médecin de famille, tu sais, le genre de médecin qui est à l'écoute, qui appelle le soir pour savoir si tout va bien... Je l'ai perdu parce qu'après mon opération pour une hernie discale, j'ai pris 10 livres en un mois. J'avais honte et je ne voulais pas que mon médecin me fasse une douce morale pour ce gain de poids. À cette époque, j'étais assez pitoune!  Avec un 10 livres qui s'accumulait un peu partout sur moi, je refusais d'aller voir mon docteur. Je me disais que je perdrais ce poids de trop et qu'ensuite j'irais voir mon médecin. Or, je n'ai que pris du poids!  Je suis rendue à 60 livres de plus que mon poids normal.

N'allant pas voir mon médecin, je l'ai perdu car si on est 5 ans sans voir son doc, il détruit notre dossier.

Quand j'en eu besoin, sa porte était fermée pour moi.

Il m'aura fallu quelques années pour en trouver un autre. À la première prise de sang, tout s'est éclairé: je faisais de l'hypothyroïdie! Et pas juste un peu! 

Ayant fait mes études en techniques infirmières, mes profs m'ont trouvées assez nulle, merci, pour ne pas avoir «allumé» sur les symptômes classiques: prise de poids, extrême fatigue, cheveux cassants, se sentir déprimée... Je dois dire que je suis de nature assez heureuse, je sentais bien que quelque chose n'allait pas mais une dépression, moi? Je ne me sentais pas malheureuse mais plutôt malade. Quelque chose dans mon état de santé m'échappait. J'ignorais ce que c'était.

Bien que les médicaments contre l'hypothyroïdie me donnaient espoir d'aller mieux (je nomme ces médicaments «mes p'tites pilules roses»  parce qu'elles sont de vrais antidépresseurs pour moi), il y avait quand même quelque chose qui grugeait mon énergie.... Qu'est-ce que ça pouvait bien être?

Il y a 2 ans, j'ai perdu connaissance et là, rien n'allait. Je ne conduisais plus, mon cerveau était à off, ma mémoire me faisait faux-bond.  J'étais rendue au seuil des critères de vie acceptable pour mon petit moi-même. 

En fait, avec tristesse, j'avais tout ce qu'il me fallait pour «partir». Le voyage qu'on fait avec un billet aller simple.

Mourir ne me faisait pas peur. Je savais le «quand» et le «comment». Comme je parle de suicide, il m'était impossible d'en parler vraiment aux autres, de peur de faire d'eux des complices.

Pour moi, le suicide est une vacherie à faire aux autres. Quel mois serait le moins cruel pour moi et pour les autres? J'ai voté pour le mois d'octobre.

Octobre... le froid s'en vient. Me passer d'un hiver me semble parfait! J'ai donc profité de mon été au maximum.

Octobre... c'est assez loin du temps des fêtes pour mes proches.

Octobre... j'avais un rendez-vous avec mon neurochirurgien. J'avais la certitude qu'il me dirait que je ne suis pas assez mal en point pour subir une opération. 

Je redoutais ce rendez-vous mais j'y ferais face comme une grande!

Octobre... Mon super neurochirurgien a accepté de m'opérer. Je vais bien!

Octobre... Je vis! Grâce à une neurochirurgien, je reprends gout à ce que j'avais dû laisser de côté.

J'ai dit à mon neurochirurgien que même si je n'avais rien de mortel, il m'a sauvé la vie... Si il savait à quel point j'ai failli mourir... j'étais au bout de ma vie!

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  • Je veux une aide médicale légale pour mourir sans douleur quand j'en ressentirai le besoin. Avant de partir, je veux parler de trucs qui sont tabous, pour savoir si je suis seule dans mon univers. Bienvenue dans ma tête! Affectueusement Matante Bizzz
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