mourir dignement
Mourir dans la dignité. Un concept qui peut charmer dès qu'on dit ce concept. Or, qu'en est-il en réalité?
Dignité: Respect dû à une personne, à une chose ou à soi-même. (petit Larousse 1995)
Ceux qui décident de «mourir dans la dignité» en ayant recours à des drogues, sont-ils plus dignes que ceux qui veulent mourir comme la nature l'offre, c'est-à-dire sans drogue, sans rien pour soulager la douleur, sont-ils «indignes»?
On m'a répondu que non! C'est certain. La dignité est un concept personnel. Voyons!, ça va de soi!!! Quand on parle de dignité, on parle de SA dignité!
Good!
Or, dans ces mouvements qui militent pour une mort dans la dignité veulent aider des gens qui en ont assez de souffrir si leur mort arrive à grand pas, si la déchéance est trop cruelle.
Good!
Mais le hic, où ça accroche, c'est quand ces mêmes militants qui veulent des lois pour une bonne mort, pour une dignité accesssible, c'est quand «ils» décident où est la dignité, oubliant que la dignité est un concept personnel, supposément.
Alors, ces mêmes gens vont limiter l'accès aux gens qui voudraient mourir mais plus tôt que la limite désignée par ces militants est posée. Autrement dit, la frontière est établie selon des militants qui décident où la dignité s'établie.
Ouin!
Là, c'est pas trop chic. Ces militants vont finir par dire que si il y a du monde qui veulent mourir mais pas dans les barems énoncés (mort imminente, dégénérescence du corps au point où la personne ne peut plus rien faire), là, ces personnes doivent mourir par elle-même, ayant une dignité au jaugeage des autres...Pourtant, il y a peu de temps, c'était un concept personnel, non?
Ces gens qui demandent une mort peuvent en tout temps, cesser leur traitement, cessez de manger, même être anesthésiés jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Pourtant, on parlait de dignité. La dignité deviendrait-elle mourir de faim? Mourir lentement sur une période allant jusqu'à 3 semaines???
Alors voici mon opinion là-dessus:
- Ou bien on oublie le concept de dignité pour dire qu'on veut une mort douce à ceux qui vont mourir et/ou à ceux qui sont atteints de telle et telle maladie et à tel stade;
- Ou bien on parle de dignité ET on accepte de «digniser» ceux qui en ont besoin.
**** Quand on part un mouvement, il faut s'assurer que les concepts de bases sont nickel (autrement dit, que le concept soit basé sur une logique irréfutable) comme se demander à qui appartient sa propre vie. La vie, est-ce un «bien» social, familial ou personnel? Et là, et seulement là, on peut parler franchement sans louvoyer.
Mourir dignement? C'est quoi la dignité????