la haine des anglais

Au Québec, nous avons une loi qui protège notre peuple de devenir un peuple qui ne parle qu'anglais. C'est la loi 101. Cette loi est fondée.

Toutefois, j'ai l'impression que nous sommes rendus à détester les anglais. Je pense ici à une fête de la Saint-Jean Baptiste qui a été animée par quelqu'un qui s'est fait un devoir de dire un truc dans toutes les langues de ceux qui sont minoritaires au Québec... Pas un mot d'anglais. Pourtant, il me semble que de vouloir être convivial avec d'autres nationalités fait en sorte qu'on doive aussi tenir compte de tous ceux qui habite au Québec.

Je suis agacée de voir qu'on s'acharne sur des titres de chaines de resto mais qu'on ne réagisse pas du fait de se faire servir seulement en anglais.

Je dirais un truc: une chance qu'on a eu les anglais. Je sais, je suis affreuse, ce matin. Les anglophones nous ont apporté (nous apporte encore) de très bonne choses par leur mentalité. Je donne un exemple triste à mourir:  les infirmières francophones, qui travaillent dans des hopitaux francophones sont obligées de faire du temps supplémentaire. Des fois, elles font des 16 heures d'affilées, sont obligées de s'arranger pour placer leurs petits au dernier moment, sont obligées de rester car il n'y a plus de postes à temps complet qui s'ouvrent. Donc, les infirmières travaillent déjà avec un grand stress d'être avec des malades et rajoutent un stress de ne pas savoir si elles seront obligées de rester pour un autre quart.

Tandis que les hopitaux anglophones voient les horaires différemment: le surtemps n'est pas obligatoire, les postes sont à temps complet, ce qui stabilise les infirmières et les planifications de travail.

Comment sommes-nous rendus un peuple avec si peu de vision à long terme? Il faut savoir l'anglais car c'est le langage de l'avenir.